Guy de Larigaudie
Écrivain, explorateur et journaliste français.
Atteint de maladie, il s’aperçoit que le grand air lui fait du bien, ses parents l’autorisent à intégrer le scoutisme qui lui laissera une empreinte indélébile.
Il effectue de nombreux voyages, à l’occasion de reportages d’aventure pour les jeunes lecteurs de la revue Scout des Scouts de France. Ainsi, en 1935, il fait le tour du monde, puis séjourne en Polynésie. En 1936 il sillonne les États-Unis et le Canada. Entre août 1937 et mars 1938, il réalise la première liaison automobile entre Paris et Saïgon, parcourant 22 000 km avec son ami scout Roger Drapier, dans une vieille Ford T. Partis de Vogelenzang, aux Pays-Bas.
Ils passeront par Genève, Vienne, Istanbul, Jérusalem, Bagdad, Kaboul, Calcutta et Hanoï. La guerre le surprendra en pleine préparation d’un tour du monde en avion. Mobilisé dans la cavalerie en 1939, il meurt au champ d’honneur le 11 mai 1940 dans le bois de Musson, à la frontière de la province belge du Luxembourg au début de l’offensive allemande.
« Il est aussi beau de peler des pommes de terre pour l’amour du Bon Dieu que de construire des cathédrales. »
« Le Ciel sera l’épanouissement de toutes les beautés, la vie nous y conduit par un chemin dont nous ignorons la longueur, mais pourquoi m’attrister d’avancer sur cette route puisque la lumière est au bout. »
Antoine de Saint Exupéry
Pilote pendant son service militaire, il se fait par la suite embaucher pour distribuer le courrier en Afrique et en Amérique latine. Il publie parallèlement des romans, Vol de nuit (1931) ou encore Terre des hommes (1939) et écrit des reportages pour des journaux. Pendant la guerre, il est affecté dans l’armée de l’air et rejoint les Etats-Unis après l’armistice. A partir du printemps 1944, il effectue des missions de cartographie en vue du débarquement en Provence. Il meurt le 31 juillet 1944 au large de Marseille, son avion n’a été retrouvé qu’au début des années 2000. « Le Petit Prince”, illustré de ses propres aquarelles, est d’abord publié aux Etats-Unis en 1943 puis en 1946 en France. Le succès est retentissant, traduit dans près de 300 langues, il est considéré comme l’œuvre littéraire la plus vendue dans le monde après la Bible.
Édouard de Macedo
Il participe à la fondation des Scouts de France et, dès 1920, il en est nommé secrétaire général et commissaire de Paris. Sa capacité d’organisation, sa discrétion et sa pensée claire le rendent rapidement indispensable.
Il est nommé commissaire provincial d’Ile de France le 7 avril 1922 et commissaire général adjoint (du Père Sevin) le 5 novembre 1923 puis Commissaire Délégué du Chef Scout le 20 juin 1924 (suppression du poste de Commissaire Général).
On crée pour lui le poste de commissaire fédéral en 1927.
En 1931, il est à Ajaccio où il lance le scoutisme catholique en Corse.Il quitte sa charge de commissaire fédéral pour se concentrer de nouveau sur la Route, comme Commissaire National Route. En avril 1932, avec l’aide de Pierre Goutet, André Cruiziat, Louis Faure, et l’abbé Ramondot, il organise le congrès de la Route 1932.
Michel Trémouille
Michel Trémouille passe véritablement le flambeau de l’ancienne Route SdF à la Route SUF. Il crée une équipe nationale et une revue qui a pour nom « Info Route » et deviendra « Carnet de Route ». Les chefs de clan sont formés en CEP, ce qui a aussi l’avantage de donner plus d’unité à la Route SUF.
Père Marcel Forestier
A l’âge de 19 ans, il est mobilisé comme officier d’artillerie et obtient la croix de guerre. En 1918, il fait une rencontre qui marquera toute sa vie : celle de Père Doncœur. Il partage sa fougue et son catholicisme bouillant.
Revenu de la guerre, il se met au travail comme cadre dans l’industrie, emploi qu’il garde jusqu’en 1926… Mais ses ambitions sont ailleurs. Marcel entend parler des premières troupes de Scouts de France… Il fonde alors la 1re Villemomble en 1922. Le QG le remarque et il rentre en contact avec le père Sevin dont il apprécie fortement l’esprit.
Il s’intéresse aux premiers pas de la route et devient en 1924, le premier chef de clan d’Ile-de-France. En 1925, il devient commissaire adjoint de la province d’Île-de-France aux côtés de Macédo, avec pour mission de s’intéresser au Routisme pour que la méthode et les effectifs de routiers progressent. Il recontacte alors le père Doncœur qui participe également à l’aventure en créant le cercle Saint-Paul, cercle d’études pour les routiers.En 1926, il entre au noviciat dominicain d’Amiens et est ordonné prêtre en 1931. A la mort de l’Abbé Cornette en 1936, le Père Forestier devient aumônier général des Scouts de France, poste qu’il occupera jusqu’en 1955.
Père Doncoeur
Il est ordonné le 25 août 1912. Il enseignera la théologie et la philosophie.
Quand la guerre éclate en 1914, Paul Doncœur devient aumônier militaire aux 115e RI, 35e RI et 42e RI ; il participe aux batailles de la Marne, de l’Aisne, de Champagne et de Verdun. C’est à cette période que le Père Doncoeur, aidé d’ouvriers du bâtiment, construit une chapelle souterraine dans les grottes de Confrécourt.
Grièvement blessé dans la Somme, il guérit miraculeusement à Lourdes, ce qui lui permet de rejoindre ses régiments pour les combats de Reims, des Flandres et de la victoire de 1918.
Le 2 juin 1924, le président du conseil, Edouard Herriot, annonce la reprise de l’expulsion des congrégations, la suppression de l’ambassade auprès du Saint-Siège et l’application de la loi de séparation de l’Église et de l’État à l’Alsace et à la Moselle.
En réponse, le Père Doncœur publie une lettre ouverte au Président Herriot « Pour l’honneur de la France, nous ne partirons pas ». Et le Président Herriot abandonna son projet.
En 1924, inspiré par un autre jésuite, le P. Jacques Sevin, le P. Doncoeur devient aumônier des clans d’île-de-France qui ont pour chef Marcel Forestier. C’est à partir de 1924 que la Route des Scouts de France prend vraiment de l’ampleur grâce à la parole inspirée et à l’énergie du Père Doncœur.